Qui a écrit les pastorales ? Partie 2, arguments pour l'authenticité
- ProEcclesia bloger
- 21 févr.
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Pour soutenir l'authenticité des pastorales nous avons les arguments externes et internes, nous commencerons par les arguments externes avec les citations des pastorales chez les pères de l'église.
A. Les preuves externes.
Marcion
Avant de regarder les preuves externes en faveur de la paternité paulinienne des pastorales nous devons examiner les arguments externes contre l'authenticité. Ces preuves se résument à Marcion qui rejetait les pastorales [1] et au papyrus 46 qui ne contient pas les pastorales. Pour Marcion on ne sait pas avec certitude pourquoi il ne reconnaissait pas les pastorales. Il est possible que la position positive des pastorales envers la loi (1 Timothée 1.8-11), le rejet de l'ascétisme (1 Timothée 4.1-5) et le statut scripturaire de l'AT aient poussé Marcion à les rejeter [2]. Une autre hypothèse pourrait être que Marcion ne connaissait tout simplement pas les pastorales. Certains utilisent cette ignorance supposée pour soutenir qu'elles n'étaient pas encore écrites, mais comme le rappelle Gerald L. Bray "il s'agit d'un argument tiré du silence qui doit donc être traité avec prudence, voire rejeté [3]". Le silence peut d'ailleurs s'expliquer. Comme le soutient Benjamin P. Laird [4] les lettres de St Paul ont très certainement circulé dans trois éditions différentes. Une édition composée des dix lettres écrites aux 7 églises, cette édition n'avait donc pas les pastorales et l'épitre aux Hébreux. Une deuxième édition composée des 13 lettres attriubé à St Paul et qui n'avait pas l'épitre auc Hébreux et la troisième édition qui avait les 13 lettres avec l'épitre aux Hébreux. Laird explique que plusieurs écrivains de la fin du 1er siècle jusqu'au 2ème siècle font références aux pastorales (voir ci-dissous pour plus de détails) ce qui prouve qu'elles étaient canoniques très tôt. Ce point est aussi reflété dans les codex grecs et les traductions que nous avons à partir du 4ème siècle qui incluent tous les pastorales et le papyrus 32 qui date du début du 3ème siècle contient des versets de Tite et provient probablement du même endroit que le p46. Bien évidemment ces différentes éditions ne sont pas forcément un argument contre les pastorales. Par exemple une édition des épitres a pu voir le jour à période similaire à la rédaction des pastorales ou même avant leur rédaction, ce faisant cette édition ne pouvait pas inclure les pastorales. Marcion aurait alors eu avoir à une édition qui ne comprenait pas les pastorales.
Papyrus 46
Le 2ème arguments concerne le p46, ce papyrus date du début du 3ème siècle, il est formé de 52 feuilles pliées en un seul cahier de 104 feuillets, dont 86 subsistent, Il manque en particulier les 7 premiers feuillets et les 7 derniers. Il contient les épitres aux Romains, 1 & 2 Corinthiens, Galates, Éphesiens, Colossiens, Hébreux, Philippiens et 1 Thessaloniciens. On pense généralement que les pages manquante contenaient 2 Thessaloniciens et Philémon et ne contenaient pas les pastorales [5]. Plusieurs réponses sont possibles.
Premierment Jeremy Duff a publié un article [6] dans lequel il soutient que l'auteur du p46 avait l'intention d'inclure les pastorales. Duff explique que le scribe a augmenter le nombres de mots par pages une fois avoir fait la moitié du papyrus. Pour Duff ce phénomène s'explique si le scribe s'est rendu compte qu'il n'aurait pas assez de place pour toutes les épitres et qu'il a commencé à gagner de la place. Voici le graphique de Duff qui montre l'augmentation du nombre de mots dans le papyrus [7] :

Comme on le voit il y'a une augmentation du nombres de Mots. Duff a aussi émis l'hypothèse que le scribe aurait pu rajouter des pages au papyrus, toutefois les hypothèses de Duff ont rencontré des critiques. Edgar Ebojo qui a analyser le p46 et conclut que l'hypothèse de Duff sur l'augmentation des mots n'implique pas nécéssairement que le scribe comptait inclure les pastorales. Ebojo soutient aussi que le p46 ne contenait pas l'épitre à Philémon, si il a raison nous avons une épitre incontestée qui n'est pas dans le papyrus, comment alors l'absence des pastorales pourrait être un argument contres leur authenticité et en même ne pas l'être sur l'authenticité de Philémon ? Le dernier argument que l'on peut apporter vient de Brent Nongbri. Nongbri déclarait dans un article en 2013 "Il est donc très probable que le cahier unique de P46 ne contenait pas les soi-disant Épîtres pastorales (1 Timothée, 2 Timothée et Tite) [9]". Toutefois ce dernier changea d'avis dans un article publié en 2022 [10]. Dans son article Nongbri compare le p46 avec des codex qui sont fait de la même façon (single quire, voir la photo ci-dessous)

Les papyrus ou codex single quire étaient faits en empilant plusieurs feuillets, puis en les pliant ensemble pour former un seul cahier, cousu le long du pli central. Ce type de papyrus/codex avait la particularité d'avoir un milieu avec le même nombre de pages des deux côtés. Mais comme l'explique Brent Nongbri le scribe ne commençait pas forcément par écrire sur la première page mais pouvait écrire sur des pages suivantes. Par exemple le codex TM 107747 a au début deux pages qui n'ont pas servit pour l'écriture du texte, une sert de page de garde et l'autre a été collée à la couverture avant. Le codex TM 107742 semble lui aussi avoir commencé par une paire de folios traités de la même manière, et dans la fin du codex la partie droite des mêmes feuillets à servit pour l'écriture du texte ce qui créer une asymétrie car la deuxième partie du codex contient plus de pages écrites que la première. Comme le conclut Nongbri "Tout cela démontre que (1) les deux moitiés des codices à cahier unique ne contenaient pas nécessairement un nombre égal de pages inscrites et (2) la numérotation des pages dans ces codices ne commençait pas forcément au début du cahier. Autrement dit, la numérotation des pages des codices à cahier unique n’est pas forcément un indicateur exact du nombre total de bifolios qui composaient à l’origine le cahier. [...] Cela soulève la possibilité que le cahier était plus grand que l’estimation de Kenyon, qui comptait 52 Feuillets. Une telle hypothèse impliquerait que plus de sept folios (soit quatorze pages) pourraient manquer à la fin du cahier. [...] Dans un cahier aussi grand que celui du codex Beatty-Michigan des épîtres pauliniennes, il est relativement facile d’imaginer qu’une couverture avant ait pu utiliser quelques folios vierges supplémentaires par rapport à la couverture arrière. En combinant cela avec une contre-garde vierge et/ou une feuille de garde non numérotée, il est envisageable que des folios « supplémentaires » dans la seconde moitié du cahier aient permis d’inclure la collection traditionnelle des quatorze lettres connues dans les manuscrits grecs ultérieurs [11]"
Avec ces différentes hypothèses nous pouvons donc rejeter les arguments de ceux qui utilisent Marcion et le p46.
Les témoignages externes d'un connaissance des pastorales.
À la fin du deuxième/début troisième siècle plusieurs auteurs mentionnent les pastorales comme étant de l'apôtre Paul. Théophile d'Antioche cite 1 Timothée 2.3 en l'appelant "la sainte écriture", Irénée de Lyon mentionnent le nom de Paul pour les trois pastorales, le fragment Muratori dit que Paul a écrit une lettre [...] à Tite et deux à Timothée,Clémént d'Alexandrie cite 1 Timothée 6.20 en disant "l'apôtre dit" puis ensuite il parle "des épitres à Timothée" et dans une autre des ses oeuvres il cite Tite 3.3-5 avec la aussi l'introduction "l'apôtre".
Théophile d'Antioche (170 ap J.C) à Autolyque 3.14 "La sainte Écriture nous ordonne aussi d'être soumis aux magistrats et aux princes, et de prier pour eux, afin que nous menions une vie paisible et tranquille. (1 Timothée 2.3)"
Irénée de Lyon (180 ap J.C) Contre les hérésies 3.3.3 & 3.3.4 "Donc, après avoir fondé et édifié l'Église, les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat; c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les épîtres à Timothée. [...] Comme le dit également Paul : « L'hérétique, après un premier et un deuxième avertissement, rejette-le, sachant qu'un tel homme est perverti et qu'en péchant il est lui même l'auteur de sa condamnation. (Tite 3.10-11)"
Fragment Muratori (200 ap J.C) "Il est vrai (qu’il a écrit) une lettre à Philémon, une à Tite, deux à Timothée."
Clément d'Alexandrie (200 ap J.C) Stromates 2.11 "ainsi, la véritable connaissance est attaquée par la fausse, qui prend le même nom, et dont l'apôtre dit : « Ô Timothée ! gardez le dépôt qui vous a été confié, évitant les nouveautés profanes de paroles et les objections d'une doctrine qui a faussement le nom de science ; car ceux qui l'ont professée se sont égarés de la foi. » Terrassés qu'ils sont par ces paroles, les hérétiques rejettent les épitres à Timothée. (1 Timothée 6.20)"
Exhortation aux gentils 1.4.4 "[...] comme le dit la lettre de l'Apôtre; « mais lorsque Dieu notre Sauveur a fait paraitre sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous avions faites, mais selon sa miséricorde » (Tite 3.3-5)"
Ces références variées montrent clairement que les pastorales étaient considérées comme authentiques dans les premiers temps de l'église. Il existe d'autres preuves chez les pères de l'église, qui bien que ne mentionnant pas le nom de St Paul démontrent une connaissance plus ou moins probable des pastorales car certains peuvent avoir un autre parallèle :








Beaucoup d'érudits reconnaissent que ces parallèles suffisent à démontrer que les pastorales étaient au moins en circulations à la fin du 1er siècle [12]. En conclusion les preuves externes sont largement en faveur de l'authenticité des pastorales.
B. Les preuves internes
Dans cette dernière partie nous allons nous concentrer uniquement sur ce que disent les pastorales et si cela correspond à ce que l'on peut attendre de lettres authentiques. Voici les éléments que l'on trouve et qui peuvent nous éclairer :
1 Timothée
Une revendication d'être écrite par l'apôtre Paul "1.1 Paul, apôtre du Christ", qui est suivie d'une appellation personnelle envers Timothée "1.2 véritable enfant en la foi", une mention personnelle d'être un ancien blasphémateur "1.13 qui étais auparavant blasphémateur, persécuteur et insulteur", une mention d'être le premier des pécheurs "1.15 les pécheurs, dont je suis le premier", et la précision de transmettre à Timothée la règle à suivre "1.18 Voilà la règle que je te remets", une mention des personnes avec qui il a eu un conflit "1.20 de ceux-là sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan pour qu'ils apprennent à ne point blasphémer".
2 Timothée
Une revendication d'être écrite par St Paul "1.1 Paul, apôtre du Christ Jésus", une mention qui précise que l'auteur a Timothée dans ses prières "1.8 je fais mémoire de toi dans mes prières, nuit et jour", une exhortation à ne pas avoir honte et la précision que l'auteur est un prisonier "1.12 N'aie donc pas honte du témoignage (à rendre) à notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier", une exhortation à se souvenir que Jésus est ressuscité "2.8 Souviens-toi que Jésus-Christ [...] est ressuscité d'entre les morts", un rappel des persécutions que l'auteur a subit "3.11 les persécutions, les souffrances, telles qu'il m'en est arrivé à Antioche, à Iconium, à Lystres", une parole personnelle qui fait état du sort que va subir l'auteur "4.6 le moment de mon départ approche", une mention des compagnons de l'auteur "4.10 Démas, en effet, m'a abandonné par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique, Crescent pour la Galatie, Tite pour la Dalmatie", une demande faite à Timothée de lui ramener les sacs, livres et parchemins "4.13 Le sac que j'ai laissé à Troas chez Carpus, apporte-le en venant, ainsi que les livres, surtout les parchemins." et une mention d'Alexandre avec qui il a eu un conflit "Alexandre le forgeron m'a fait bien du mal"
Tite
Une revendication d'être de l'apôtre Paul "1.1 Paul, serviteur de Dieu", une adresse personnelle a Timothée comme étant son enfant dans la foi "1.4 Tite, mon véritable enfant en la foi", un rappel sur une instruction donné à Tite par St Paul "1.5 Je t'ai laissé en Crète afin que tu achèves de tout organiser, et que, selon les instructions que je t'ai données, tu établisses des Anciens dans chaque ville" et une demande à Tite de le rejoindre "3.12 Lorsque je t'aurai envoyé Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car j'ai résolu d'y passer l'hiver".
Plusieurs de ces passages ont des parallèles avec les épitres incontestées. Par exemple la façon de s'adresser à Tite et Timothée (mon enfant) est similaire avec 1 Corinthiens 4.17 où St Paul appelle Timothée "mon enfant bien aimé" et leurs relations sont similaires à Philippiens 2.19-23 et 2 Corinthiens 7.6-13. Eckhard J. Schnabel dit sur ce sujet "Le contexte personnel similaire et le portrait similaire des assistants Timothée et Tite semblent indiquer que le même auteur a écrit ces trois écrits et les dix autres écrits de Paul. Il semble moins probable qu'un copieur habile ait inclus ces informations correctes afin de donner l'impression que l'apôtre Paul en était l'auteur [13]". Des thématiques similaires sont également présentes. La demande de combattre le bon combat (1 Timothée 1.18) est similaire aux métaphores sportives de 1 Corinthiens 9.26-27 et Philippiens 3.12-14. Le commandement de raviver le don Dieu et d'endurer les souffrances en 2 Timothée ressemble à Romains 8.12-17. La déclaration de 2 Timothée 3.16-17 affirme que l'écriture est une source d'instruction et d'encouragement pour le disciples fidèle comme Romains 15.4-6. Dans les pastorales St Paul mentionne des personne en précisant leur métier "Zénas l'avocat Tite 3.13" et "Alexandre le forgeron 2 Timothée 4.14" ce qui correspond bien aux autres lettres où il mentionne des personnes en précisant leur métier "Eraste trésorier de la ville Romains 16.23" et "Luc le médecin Colossiens 4.14" [14].
On peut aussi remarquer que plusieurs des versets montrés plus hauts correspondent à des commentaires autobiographiques. L'auteur montre une proximité avec Timothée et Tite, il les exhorte, leur fait des demandes personnelles, il fait référence à des collègues et les mentionne par leurs noms, il mentionne aussi par leurs noms ceux avec qui il a eu un conflit. Certains verset en particulier n'ont pas de sens si il s'agit d'un faussaire. Par exemple la précision que son départ approche (2 Timothée 4.6), la demande de l'auteur en 2 Timothée 4.10 qu'on lui ramène les parchemins et la demande à Tite de le rejoindre à Nicopolis car il va y passer l'hiver. Comme le souligne à juste titre Walter Liefeld "si le Paul historique et Timothée et Tite historiques ne sont pas l’auteur et les destinataires, nous nous éloignons non seulement de l’histoire pour nous diriger vers la fiction, mais aussi d’une compréhension naturelle et légitime du texte [15]". Bien sûr, on pourrait toujours trouver une théorie comme le font certains critiques pour expliquer qu'un faussaire ait eu l'imagination de créer de toute pièce tous ces détails dans le but de répondre à ses besoins. Dans ce cas, on pourrait se demander si l'imagination qu'a eue le faussaire pour créer ces épîtres ne serait pas plutôt le reflet de l'imagination des érudits qui ont créé ce faussaire.
Tertulien, contre Marcion, V.21
Linda Belleville, Introduction to the Pastoral Epistles
Gerald L. Bray, The Pastoral Epistle, p8
Benjamin P. Laird, The Pauline Corpus in Early Christianity: Its Formation, Publication, and Circulation, chap 2, 4 & 6
Christian-Bernard Amphoux, Manuel de Critique Textuelle du Nouveau Testament, p17
Jeremy Duff, 46 and the pastorals: A Misleading Consensus ?
Ibid, p583
Edgar Ebojo, A Scribe and His Manuscript, pp234–35
Brent Nongbri, Pauline Letter Manuscripts, p93
Brent Nongbri, The Construction and Contents of the Beatty-Michigan Pauline Epistles Codex (P46)
Ibid, pp19-20
Osvaldo Padilla "Ainsi, il est probable que les épîtres pastorales (au moins 1 Timothée et Tite) étaient connues et utilisées avec autorité par Clément et Polycarpe. Ceci est significatif, puisque ces auteurs ont écrit à la fin du premier et au début du deuxième siècle de notre ère" The Pastoral Epistles: An Introduction and Commentary, Introduction ; Stanley Porter "Les sources anciennes indiquent que les épîtres pastorales étaient connues de la deuxième génération de l'Église catholique." The Pastoral Epistles: A Commentary on the Greek Text, p93 ; Benjamin P. Laird "Notre étude des preuves externes disponibles révèle que les Épîtres pastorales étaient présentes dans au moins une édition du corpus paulinien qui a circulé dès la fin du premier siècle. En outre, les premiers témoins du corpus indiquent que l'authenticité de ces écrits était rarement remise en question." The Pauline Corpus in Early Christianity: Its Formation, Publication, and Circulation, chap 4 ; Ben Witherington "Nous pouvons également affirmer que Tite est connu de l'auteur de 1 Clément, qui est certainement Clément de Rome, écrivant au milieu de la dernière décennie du premier siècle après J.-C. Nous pouvons ajouter à cela qu'il semble qu'Ignace, au début du deuxième siècle, connaisse ces trois lettres. Cependant, nous devons également remarquer que l'idée d'un évêque monarchique que nous trouvons chez Ignace n'apparaît nulle part dans les Épîtres pastorales ; les Pastorales semblent plutôt refléter un stade antérieur du développement des structures ecclésiastiques." Letters and Homilies for Hellenized Christians: A Socio-Rhetorical Commentary on Titus, 1-2 Timothy and 1-3 John, Introduction ; Philip Towner "Les preuves sont parfois discutables, car il est parfois impossible de dire si le langage d'un auteur chrétien ancien reflète sa connaissance de ces lettres ou s'il utilise simplement une phraséologie courante. Néanmoins, les témoignages de Polycarpe (vers 110-35) et de 1 Clément (leur langage et leurs citations occasionnelles) suggèrent fortement que ces lettres étaient connues et utilisées par ces premiers témoins." The Letters to Timothy and Titus (New International Commentary on the New Testament), Introduction
Eckhard J. Schnabel, he Assumption of a Pseudonymous Author and of Pseudonymous Recipients in the Light of Literary, Theological, and Historical Evidence in Do Historical Matters Matter to Faith? A Critical Appraisal of Modern and Postmodern Approaches to Scripture
Thomas D. Lea & Hayne P. Griffin, 1 - 2 Timothy & Titus in New American Commentary, 1.8
Walter L. Liefeld, 1 & 2 Timothy & Titus The NIV Application Commentary, Niv Application Commentary Series, introduction
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