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Non Jésus n'a pas autorisé tous les aliments en Marc 7.1-23 !

  • Photo du rédacteur: ProEcclesia bloger
    ProEcclesia bloger
  • 19 oct. 2024
  • 4 min de lecture


Il est courant d'entendre de la part des chrétiens que le Christ à autorisé la consomation de tous les aliments en Marc 7.19 où il est écrit "il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs". Malheuresement cette interprétation n'est pas fidèle non seulement au contexte mais aussi aux textes du Nouveau Testament, ce que je vais démontré dans les lignes qui suivent. Je tiens quand même a faire une petite précision, je ne cherche pas à dire que la loi est encore d'actualité et je rejette toutes les interprétations des mouvements "judéo-chrétiens (oxymore)" sur l'application de la loi.


Pour comprendre le verset 19 de Marc 7 il faut le lire dans son contexte à partir du verset 1 jusqu'au verset 23. Lorsqu'on regarde le contexte on se rend compte que le débat ne pars pas d'une discussion sur ce qui est autorisé comme aliment mais sur le fait de manger des aliments avec des mains impurs (verset 2) car les pharisiens ne mangaient pas sans s'être lavé les mains conformément à leur tradition (verset 3). Les pharisiens avaient d'autres pratiques comme le lavement des coupes, des coupes et des cruches et des vases d'airain (verset 4). Les disicples de Jésus qui n'appliqaient pas ces traditions (verset 5) ce qui a provoqué un débat entre Jésus et les pharisiens (verset 6 à 23). Dans le débat le Christ va reprocher aux pharisiens de ne pas appliquer la loi et de faire passer leur tradition avant la loi de Dieu (versets 8 à 13).

Le Christ fait ensuite un développement pour expliquer qu'il n'est rien d'impur qui entre l'homme mais c'est ce qui en sort qui le souille (versets 15 à 23) et c'est dans ce contexte que nous trouvons la fameuse parole "il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs". Le contexte nous montre que le Christ ne parle à aucun moment de ce qui autorisé à manger comme aliment. Au contraire le débat est de savoir si le lavage des mains rend impur un aliment qu'un juif mange, donc un aliment pur qui est autorisé par loi. On peut résumé la question du débat que le Christ a en disant "un aliment autorisé dans la loi devient-il impur si on ne se lave pas les mains ?". De plus si le Christ autorisait un aliment interdit par la loi comment le Christ dans le même contexte pourrait repprocher aux pharisiens de ne pas appliquer la loi si il vient lui même d'autorisé à ne pas l'appliquer ? Comment expliquer que St Pierre ait refusé de manger les aliments lors de la vision d'Actes 10.9-18 en déclarant au verset 14 "certainement pas, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur" si le Messie en personne a autorisé tous les aliments plusieurs années auparavant ? Un dernier argument peut-être apporté lorsqu'on compare l'évangile de Marc avec celui de Matthieu :


  • Marc 7.18 Il leur dit : « Vous aussi, êtes-vous donc sans intelligence ? Ne savez-vous pas que rien de ce qui pénètre de l'extérieur dans l'homme ne peut le rendre impur, 19 puisque cela ne pénètre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis s'en va dans la fosse ? » Il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs. 20 Il disait : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui rend l'homme impur.

  • Matthieu 15.16 Jésus dit : « Etes-vous encore, vous aussi, sans intelligence ? 17 Ne savez-vous pas que tout ce qui pénètre dans la bouche passe dans le ventre, puis est rejeté dans la fosse ? 18 Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c'est cela qui rend l'homme impur.


On voit en comparant les deux récits que Matthieu n'a pas cité la parole que l'on trouve en Marc "il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs". Cette omission s'explique probablement par le fait que l'évangile de Matthieu est destiné à un public de juifs convertis et qu'il a décidé de ne pas la cité pour éviter une mauvaise interprétation qui pourrait sous entendre que Jésus a de son vivant autorisé tous les aliments, ce qui n'est pas le cas. En fait l'apôtre Matthieu a probablement voulu éviter l'interprétation que font certains chrétiens aujourd'hui. Cette conslusion est partagée par de nombreux chercheurs de tous bords, par exemple l'érudit catholique Michael P. Barber dit sur ce sujet "dans le contexte juif où vivait Jésus, on aurait simplement supposé que les règles kasher de la Torah étaient normatives. Par conséquent, au lieu de le dépeindre comme annonçant que le code alimentaire clair de la loi a soudainement été rendu obsolète, Jésus devrait être considéré comme répondant à une question qui était débattue parmi les juifs au premier siècle : Peut-on se souiller en consommant des aliments purs qui ont été touchés par des mains impures ? Jésus ne se prononce pas sur la question de savoir si les juifs peuvent commencer à manger du porc ou des crustacés contrairement à la Torah, mais sur la question de savoir si l'on se souille en consommant des aliments (casher) avec des mains non lavées [1]".








  1. Michael P. Barber, The Historical Jesus and the Temple: Memory, Methodology, and the Gospel of Matthew, p14


 
 
 

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